Messaoud Ould Boulkheir 
« La démocratie n’a jamais été autant menacée »

Pour le président de l’Assemblée nationale, seule une solution de compromis peut sortir le pays de la crise née du putsch du 6 août. Interview.

Publié le 1 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Messaoud Ould Boulkheir, 67 ans, est une figure respectée de la classe politique mauritanienne. Même ses nombreux détracteurs – son franc-parler irrite – lui reconnaissent une qualité : sa constance dans la défense des Haratines, les descendants d’esclaves (dont il fait partie), pour les droits desquels il a milité au sein du mouvement El-Hor, créé en 1978. Président d’un parti, l’Alliance populaire progressiste (APP), Ould Boulkheir est aussi un homme politique qui ne fait pas mystère de ses ambitions présidentielles. Arrivé en quatrième position, avec 9,8 % des voix, lors du scrutin de 2007, il a hérité de la présidence de l’Assemblée nationale après avoir appelé à voter pour Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Mais depuis le renversement de ce dernier par le général Ould Abdelaziz, le 6 août, il a déserté le perchoir, dénonçant la « dictature militaire » qui s’installe en Mauritanie. Pragmatique, il propose cependant une solution de compromis pour sortir de la crise, comme il est venu l’expliquer à l’Élysée, au début de novembre.

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