Éolien : Tarfaya, un nouveau souffle pour le Maroc
Ce parc, dont le chantier a démarré en décembre, fournira 6 % de la production électrique nationale.
Électricité : le paradoxe africain
Ce sera le plus grand parc éolien d’Afrique. Situé dans le désert côtier du sud du Maroc, le site de Tarfaya devrait bénéficier de conditions optimales et donc d’un taux d’utilisation très élevé (45 %, deux fois plus qu’en Europe), pour une capacité de 300 MW. Ce projet a été attribué à Tarfaya Energy Company (Tarec), une coentreprise créée par GDF Suez et le marocain Nareva Holding. « Nous détenons le capital à parts égales avec notre partenaire français », précise Khadija El Hassani, responsable de la communication de Nareva. Si le marocain opère déjà trois parcs éoliens (200 MW), il compte sur l’expérience du français, qui dispose de près de 4 000 MW de capacité d’origine éolienne dans le monde. « C’est aussi un moyen de mutualiser les risques », poursuit la responsable.
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Le projet nécessite 5 milliards de dirhams (environ 450 millions d’euros), dont 1 milliard de fonds propres des deux partenaires et 4 milliards empruntés à un consortium de banques marocaines : Attijariwafa Bank, Banque centrale populaire et BMCE Bank. Lorsque sa mise en service sera complète, en décembre 2014, le parc devrait représenter 40 % de la capacité éolienne du royaume.
Tarfaya, Akhfenir, Jbel Khalladi, Foum El Oued, Haouma : les 720 MW en cours de développement s’inscrivent dans le Projet marocain intégré de l’énergie éolienne (PMIEE), pour un investissement estimé à 31,5 milliards de dirhams. Celui-ci permettra en partie au Maroc de porter la puissance électrique installée d’origine éolienne de 480 MW en 2013 à 2 000 MW en 2020. À cette échéance, le royaume s’est fixé un objectif de 42 % de capacité électrique installée fonctionnant à partir de sources renouvelables. Et il s’en donne les moyens.
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