Conclave 
à Bamako

Publié le 1 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Le président Amadou Toumani Touré (ATT) avait lancé l’idée en septembre 2006. Ses pairs algérien, burkinabè, libyen, ­nigérien et tchadien étaient convenus de son utilité et… de son urgence. Mais le sommet régional sur la sécurité au Sahel ne s’est toujours pas tenu. Après de nombreux reports pour d’obscurs problèmes de calendrier, l’espoir de voir les six chefs d’État se réunir enfin à Bamako pour évoquer la criminalité transfrontalière, la présence des salafistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), les trafics de drogue, de cigarettes et d’armes, ou encore l’immigration clandestine et les mouvements de rébellions (touarègues ou autres) est enfin permis.

Le 11 novembre, la capitale malienne a abrité une réunion ministérielle, prélude du sommet dont la date n’a pas officiellement été arrêtée. Mais, selon une source malienne, les chefs d’État pourraient se retrouver à Bamako le 29 novembre. En attendant, les chefs de la diplomatie des six pays (le septième – la Mauritanie –, prévu initialement, est sous le coup des sanctions de l’Union africaine et donc exclu de l’initiative) se sont entendus sur la mise en place d’un dispositif opérationnel pour coordonner la lutte contre les fléaux qui sévissent sur la bande sahé­lienne devenue une zone de non-droit, propice au développement de toutes les formes de criminalité.

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Reste que les priorités des uns ne sont pas celles des autres. Si, pour les Algériens, l’urgence est d’éliminer toute présence salafiste dans cette région, pour les Maliens ou les Nigériens, l’obsession est ailleurs : les rébellions touarègues. Mettant à profit la réunion, l’Algérien Abdelkader Messahel et le Libyen Ali Triki ont tenu à démentir la rivalité de leadership régional qui animerait les deux pays : il n’y a pas de concurrence entre Alger et Tripoli, assurent-ils en chœur. « Tout le monde tire dans le même sens, affirme Moctar Ouane, chef de la diplomatie malienne, pour être le plus efficacement possible contre les agissements criminels de toutes sortes qui empêchent toute stratégie de développement dans l’une des régions les plus pauvres de la planète. »

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