À l’émir, la commune reconnaissante

Publié le 1 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Il était une fois un village nommé Asnières-sur-Oise, au nord de Paris. Un jour de l’an dernier, ses 1 380 habitants apprirent avec horreur que leur épicier charcutier, place de l’Église, s’était résolu à prendre sa retraite et à vendre sa boutique. Bien sûr, ils s’alarmèrent : et si, par contagion, la fermeture de cette échoppe en entraînait d’autres ? « Nous avons fait valoir notre droit de préemption, raconte Claude Krieguer, leur maire, mais nous nous sommes retrouvés avec une dépense de 250 000 euros qui n’était pas inscrite au budget. »

Que croyez-vous que firent les élus ? Ils se tournèrent vers le plus riche – et de beaucoup – de leurs administrés, Cheikh Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, émir d’Abou Dhabi, président de la Fédération des Émirats arabes unis et propriétaire du château de Touteville, belle bâtisse du XVIIe siècle située sur le territoire communal. Dans le passé, l’émir avait déjà donné un coup de main aux édiles, alors… Et, de fait, le maire a très vite reçu un chèque du montant désiré.

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Après restauration de la boutique, des repreneurs ont été trouvés : Christelle et Mustapha Rahmouni, un couple mixte franco-tunisien. Depuis, les affaires marchent, le chiffre d’affaires décolle. Reconnaissants, les Asniérois envisagent de faire poser une plaque en l’honneur du souverain.

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