Maghreb : Medgrid élabore un réseau électrique transméditerranéen

L’association de partenaires industriels développe des interconnexions entre l’Afrique et l’Europe.

Lors de la signature des statuts, le 9 décembre 2010 (Paris). © Hamilton/REA

Lors de la signature des statuts, le 9 décembre 2010 (Paris). © Hamilton/REA

Publié le 5 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

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Électricité : le paradoxe africain

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Si les deux rives de la Méditerranée ont développé d’importants échanges dans le domaine des hydrocarbures – 60 % des exportations de pétrole et 84 % de celles de gaz de l’Afrique du Nord sont destinés au Vieux Continent -, tout reste à faire dans celui de l’électricité. C’est à partir de ce constat qu’a été lancé Medgrid, en 2010, un consortium dont l’objectif est de favoriser le développement des interconnexions électriques entre le nord, le sud et l’est de la Méditerranée. D’inspiration française, il réunit une vingtaine d’entreprises de l’Hexagone, mais aussi des sociétés allemandes, espagnoles, italiennes, marocaines, égyptiennes, syriennes et jordaniennes.

Sa mission ? Fournir dès le second semestre 2014 le schéma directeur technique et économique d’un réseau transméditerranéen capable d’exporter environ 5 GW vers l’Europe en 2020. Pour l’heure, une seule interconnexion existe, entre le Maroc et l’Espagne, au niveau du détroit de Gibraltar. Elle permet à celle-ci d’exporter chaque année 5 milliards de kWh au Maroc.

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En novembre 2011, Medgrid a signé un accord de coopération avec Desertec Industrial Initiative (DII). L’action des deux consortiums est complémentaire : « D’un côté, la production d’énergie, de l’autre, son transport : nous avions naturellement vocation à converger », confirmait alors André Merlin, le président exécutif de Medgrid.

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Critique

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 Cette coopération lui vaut cependant de faire l’objet des mêmes critiques que le consortium européen. Est-il par exemple raisonnable d’envisager d’exporter de l’électricité vers l’Europe alors que les besoins des pays producteurs vont augmenter plus vite que leur croissance ? Selon l’Observatoire méditerranéen de l’énergie (OME), ceux-ci devront, d’ici à 2030, se doter de capacités additionnelles d’au moins 200 GW pour faire face à leur consommation électrique, en hausse de 6 % par an.

La réponse de Medgrid est imparable : leurs besoins seront tels qu’il se pourrait bien que ce soient les pays du Nord qui transfèrent leur électricité à ceux du sud et de l’est de la Méditerranée.

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