VW Golf : vraiment nouvelle ?

Les Golf se suivent et se ressemblent. Alors les journalistes sont déçus. Ils auraient aimé plus d’audace, voire un nouveau style. Un peu d’encre pour leur plume. Mais le public adore. Lancée en 1974, produite à 25 millions d’exemplaires, la Golf reste la voiture la plus vendue en Europe. La sixième version, commercialisée depuis octobre, va prolonger le règne. Pour une raison simple : elle s’inscrit dans la continuité.

Manque d’imagination de la part des ingénieurs de Volkswagen ? Pas du tout. Ils ont donné la plus belle des exécutions coupé-cabriolet, Golf Eos. Et aussi une version Golf Plus (1,58 m de haut), entre berline et monospace. Ils ont conçu les moteurs TSI, à injection d’essence sous haute pression, compresseur et turbo : faible cylindrée, consommation réduite, le couple d’un diesel, et forte puissance. Ainsi la Golf 1.4 TSI tire-t-elle 160 chevaux d’un petit moteur 1 400 cm3, et n’exige que 7,2 l/100 km. En revanche, pas question d’attenter à la silhouette générale de la Golf, figée dans le bronze depuis bientôt trente-cinq ans. Car Volkswagen a inventé en 1974 la voiture que le public attendait : une berline compacte au prix raisonnable, mais à l’allure haut de gamme. L’arrivée deux ans plus tard de la version GTI, moteur 1.6 à injection, 110 ch, a beaucoup fait pour sa popularité.

Longue de 4,20 m, la Golf VI affirme sa ligne plutôt qu’elle ne la change : calandre reliant ses phares avant, toit abaissé de 4 cm (1,48 m), bas des flancs creusés, arête latérale. Le progrès le plus manifeste se cache sous son capot : moteurs essence TSI ou diesels à rampe commune (niveau sonore et vibrations moindres que les injecteurs à pompe).

Ainsi, il n’est plus rien à reprocher à la Golf. Sinon peut-être des prix un peu élevés : ses tarifs débutent à 15 990 euros, en version 3 portes 1.4 essence 80 ch.