Le martyre de saint Behrouz
Publié le 30 novembre 2008 Lecture : 1 minute.
Quand les hommes de 130 kg disent certaines choses, les hommes de 60 kg les écoutent », disait naguère Michel Audiard, le facétieux dialoguiste et réalisateur français. Les hommes de 130 kg, admettons, mais les femmes, fussent-elles solidement constituées ?
L’épouse d’un certain Behrouz, un Iranien dont le déplorable cas est rapporté par le quotidien Etemad-e Melli, est « de grande taille et très forte ». Chaque jour, elle reproche à son mari, qui, tout agent de nettoyage qu’il soit, est apparemment loin de posséder une carrure d’haltérophile, de traîner sur son lieu de travail ou dans tout autre endroit qu’il pourrait préférer au domicile conjugal. Et que fait l’intéressé ? Ignorant sans doute le précepte audiardien, il n’écoute pas, ou alors distraitement. Résultat : la houri est contrainte de le rosser.
L’homme de 60 kg a fini par demander le divorce, confiant au juge chargé de l’affaire qu’il n’osait simplement plus rentrer chez lui. Encore cette tragédie a-t-elle pour cadre une République islamique où les femmes sont censées n’être que des citoyennes de seconde zone. On n’ose imaginer le sort de l’infortuné si, plutôt que Behrouz, il se fût prénommé, disons, Sébastien. Oui, oui, comme le martyr…
