Moins de
 visages pâles

Les représentants des minorités « visibles » de plus en plus nombreux dans les chaînes de télévision.

Publié le 30 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Les « personnes non blanches » sont de plus en plus présentes, en qualité comme en quantité, sur les différentes chaînes de télévision françaises, mais pas assez au gré de l’Observatoire des minorités, qui l’a fait savoir dans son dernier rapport publié le 5 novembre. Chargé de veiller au problème par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), ledit observatoire a remarqué que 25 % des visages apparaissant à l’écran dans les émissions de divertissement sont ceux de Noirs et 9 % ceux d’Arabes. Les proportions sont sensiblement inférieures dans les journaux télévisés : respectivement, 6 % et 3 %. Ce qui signifie que la présence quantitative des minorités à l’écran est tirée vers le haut par les productions américaines, qui appliquent de stricts quotas de « Blacks » et de « Latinos », les émissions musicales et les programmes sportifs.

Quant à la fiction française, elle met en scène 7 % d’acteurs perçus comme noirs, 1 % perçus comme arabes et 0,5 % perçus comme asiatiques, ces derniers cantonnés de surcroît à des rôles secondaires.

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Depuis la première étude publiée, en 1999, pour répondre à la demande d’un « Collectif égalité » d’instaurer des quotas « ethniques », la situation s’est nettement améliorée : le monde virtuel de la télévision ressemble davantage au monde réel. Mais la France comptant au moins 10 % de citoyens d’origine subsaharienne africaine, arabo-berbère ou asiatique, on est encore loin du compte. C’est ce que déplorent les auteurs du rapport, qui se sont fondés sur une enquête pilotée par le sociologue Éric Macé.

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