Le fils errant de Ben Laden
Craignant pour sa vie en raison de ses convictions pacifistes, â¨l’un des fils du chef d’Al-Qaïda cherche un pays d’accueil en Occident.
Publié le 30 novembre 2008 Lecture : 1 minute.
Omar Oussama Ben Laden, 28 ans, un des dix-neuf rejetons de l’homme le plus traqué de la planète, est toujours en quête de cieux cléments. Ressortissant saoudien, résidant au Caire, le fils « pacifiste », comme il se définit, du chef et fondateur d’Al-Qaïda a de plus en plus de mal à assumer son patronyme. Fruit de l’union d’Oussama et de sa première épouse, la Syrienne Najwa Ghanem, Omar a passé les premières années de sa vie avec ses parents (Arabie saoudite, Afghanistan, Soudan…). Il quitte le « cocon » familial en 2000, après avoir subi une formation paramilitaire, reconnaît-il aujourd’hui, dans un camp d’entraînement terroriste dans la région de Kandahar, en Afghanistan. Omar se trouvait en Arabie saoudite quand les attaques du 11 septembre 2001 firent de son père l’ennemi public numéro un des États-Unis. Il s’installe en Égypte, et y épouse, en 2007, Jane Felix-Browne, 52 ans, citoyenne britannique, qui se convertit à l’islam et se choisit un nouveau nom : Zaina al-Sabah.
En avril 2008, le couple envisage d’emménager à Londres. Refus des autorités britanniques au motif que le séjour du fils de Ben Laden sur leur territoire pourrait être source de troubles à l’ordre public. Le couple ne désespère pas de trouver refuge en Europe. Le 3 novembre, Omar et Zaina embarquent dans un avion égyptien à destination de Casablanca via Madrid. Arrivé au terminal 4 de l’aéroport de Barajas, le couple se présente à un officier de police pour demander l’asile politique en Espagne, Omar considérant que ses convictions pacifistes l’exposent aux représailles d’Al-Qaïda. Transféré dans la zone de transit de l’aéroport, le couple attend la réponse de l’administration espagnole, qui tombe quarante-huit heures plus tard. Les autorités ibériques estiment que les raisons invoquées par Omar ne sont pas de nature à mettre sa vie en danger au Moyen-Orient. Même conjoint d’une ressortissante européenne, un Ben Laden reste un Ben Laden.
