Fin de cavale 
à Mamoudzou

Publié le 30 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Pascal Simbikangwa aurait mieux fait de se tenir à carreau. « Réfugié » à Mayotte, où il était entré clandestinement en 2005 après avoir séjourné aux Comores, ce Rwandais de 49 ans a été arrêté le 28 octobre pour trafic de faux papiers. Mais à la suite de son interpellation, la police française a découvert qu’il était recherché par Interpol.

Poursuivi par les autorités rwandaises et le Tribunal pénal international d’Arusha pour crime de génocide, Simbikangwa est présenté par Kigali comme un ancien membre des renseignements généraux du régime de Juvénal Habyarimana. Surnommé « le tortionnaire », ce proche du président défunt, fervent partisan du Hutu Power, est suspecté d’avoir contribué à la préparation du génocide des Tutsis.

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Cloué dans un fauteuil roulant, le prévenu se livrait à Mamoudzou à un juteux trafic de fausses cartes d’identité et de faux passeports sous le nom d’emprunt de Safari Sedinawara. En l’espace de deux ans, les faussaires auraient vendu des papiers contrefaits à environ 3 000 personnes au prix de 100 euros l’unité.

Pascal Simbikangwa a été écroué en attendant son jugement, le 10 novembre, pour trafic de faux papiers, procédure pour laquelle il encourt jusqu’à dix ans de prison. Ce même jour, le tribunal supérieur d’appel (TSA) de Mamoudzou devra se prononcer sur la demande de Kigali de l’extrader vers le Rwanda.

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