Des législatives sous haute tension

Publié le 30 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Ancien président entre 2000 et 2003, Kumba Yala est arrivé en Guinée-Bissau le 31 octobre, en pleine campagne pour les législatives du 16 novembre. Exilé volontaire au Maroc depuis sa tentative de putsch en mai 2005 (deux ans après avoir été déposé par l’armée), il n’était revenu à Bissau que deux fois : la première en novembre 2006 pour le congrès du Parti de rénovation sociale (PRS), qui l’avait réélu à sa tête ; la seconde, en juillet dernier, pour se convertir à l’islam.

À 55 ans, le leader du PRS a-t-il agi par conviction religieuse ou par calcul politique ? Toujours est-il que, loin de chez lui, l’homme au bonnet rouge s’est récemment vu contester son leadership au sein du PRS, en particulier par le ministre de l’Agriculture, Sola Nkilin Na Bitchita. De son côté, Kumba Yala est resté évasif sur ses intentions postélectorales. Ne figurant pas sur les listes de son parti, il ne sera pas élu député. Mais il pourrait se porter candidat au poste de Premier ministre.

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Seule certitude, les élections se dérouleront dans un climat délétère. La plupart des 21 formations en lice, dont le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, du président João Bernardo Vieira), s’accusent mutuellement de financer leurs campagnes grâce au trafic de drogue. Et, comme d’habitude, l’ombre des militaires plane au-dessus de la mêlée. Même si le général Tagme Na Wai, chef d’état-major de l’armée, a affirmé que cette dernière ne serait « plus un tremplin » vers le pouvoir. 

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