Bangguo l’Africain

Publié le 19 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Ancien homme d’affaires, président de l’Assemblée populaire et numéro deux du Bureau politique du Parti communiste chinois, Wu Bangguo est aussi une pièce maîtresse de la diplomatie d’Hu Jintao. Du 3 au 15 novembre, il est en tournée en Afrique, où les diplomates occidentaux ne passent généralement pas plus de quelques jours. Belle occasion de renouer avec la vieille rhétorique tiers-mondiste mais aussi, et surtout, de signer de juteux contrats, de renforcer la coopération parlementaire et de resserrer des liens diplomatiques, toujours utiles lors des votes dans les organisations internationales. En Algérie, du 3 au 6 novembre, Bangguo a rencontré le président Bouteflika et visité le chantier de l’autoroute est-ouest, dont une partie est confiée au consortium chinois Citic-CRCC. « Les travaux sont réalisés selon les standards internationaux. J’invite les entreprises chinoises à investir en Afrique », a-t-il insisté, alors que les Occidentaux critiquent à mots couverts la qualité des ouvrages. Les échanges sino-algériens se sont élevés à 3,8 milliards de dollars en 2007, contre 290 millions en 2001. Au cours des huit premiers mois de cette année, ils ont augmenté de 27 %. Quelque 40 sociétés et 30 000 ressortissants chinois travaillent dans le pays. Le 7 novembre, Bangguo s’est entretenu avec le chef de l’État gabonais Omar Bongo Ondimba et a prononcé un discours à l’Assemblée nationale (le commerce bilatéral – 1,2 milliard de dollars – a progressé de 36 % en 2007). Puis il s’est envolé pour l’Éthiopie, où, le 10 novembre, en compagnie de Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine, il a lancé les travaux du nouveau centre de conférences du siège de l’organisation, auxquels la Chine apporte son concours financier. Sa tournée devait s’achever à Madagascar et aux Seychelles.

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