Série noire pour Gaydamak

Publié le 19 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Melech (« le roi ») ou ange d’Israël pour ceux qui bénéficient de ses largesses, Arcadi Gaydamak risque de tomber de haut. Candidat à la mairie de Jérusalem, le milliardaire aux quatre passeports (russe, israélien, français et angolais) n’était crédité que d’à peine 4 % des intentions de vote à la veille du scrutin, le 11 novembre. Son ultime espoir : les 750 000 Palestiniens de Jérusalem-Est, qu’il a tout fait pour séduire à coups de campagnes de presse et de subsides judicieusement placés. Hélas pour lui, l’Autorité palestinienne a, le 4 novembre, appelé comme à son habitude au boycottage de la consultation. Une défaite à Jérusalem de l’homme autoproclamé « le plus populaire d’Israël » sonnerait vraisemblablement le glas de sa carrière politique et celui du parti (Justice sociale) qu’il a créé en juillet 2007. Mais les ennuis de « Citizen Gaydamak », comme le surnomment les médias israéliens, ne s’arrêtent pas là. Poursuivi, entre autres, pour commerce illicite d’armes, abus de biens sociaux et trafic d’influence dans l’affaire de l’Angolagate, dont le procès s’est ouvert le 6 octobre à Paris, l’affairiste avait annoncé son intention de s’expliquer devant la justice française après les élections municipales israéliennes. Comptait-il sur son élection pour obtenir la levée du mandat d’arrêt international lancé contre lui en décembre 2000 ? Quoi qu’il en soit, la justice israélienne lui a, le 4 novembre, infligé un retentissant soufflet. Le soupçonnant d’avoir blanchi quelque 50 millions de dollars, elle lui a imposé de verser, avant d’être autorisé à sortir du pays, une caution de 2,5 millions de dollars. Or le pauvre homme vient tout juste de perdre une centaine de millions de dollars dans des investissements immobiliers malencontreux ! Quand la chance tourne…

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