Que va faire la France ?
Selon un porte-parole du Quai d’Orsay, « la discrétion s’impose dans ce type d’affaire ». De fait, même les ravisseurs ont cessé de s’exprimer à la radio. L’heure serait-elle aux négociations ? Par principe, les États s’interdisent de discuter avec des preneurs d’otages. Les compagnies pétrolières, en revanche, n’hésitent pas à payer pour obtenir la libération de leurs employés enlevés. L’équipage kidnappé du navire affrété par le groupe Bourbon, sous-traitant de Total, pourrait donc être libéré en échange d’une rançon, même si Ebi Dari a catégoriquement exclu une telle hypothèse. Reste la possibilité d’une intervention militaire française, dès lors que les ravisseurs et leurs otages auraient été localisés avec précision, ce qui n’est guère facile dans la mangrove. Mais le risque est important : gare au « cauchemar opérationnel », avertit un spécialiste du renseignement militaire, à Douala. Le dossier Bakassi reste en outre très sensible dans l’opinion nigériane. Total, qui a annoncé le 5 novembre des bénéfices de 11 milliards d’euros pour les neuf premiers mois de l’année, n’a sûrement aucune intention de se laisser entraîner dans cette galère. La baisse de production de 5 % enregistrée au cours des trois derniers mois s’explique dans une large mesure par les exactions des insurgés.
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