À L’AFFICHE

Publié le 19 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

W. d’Oliver Stone (sorti à Paris le 29 octobre)

Oliver Stone aime les sujets politiques. Et tout particulièrement ceux qui concernent les présidents américains. Deux de ses plus grands succès ont été JFK, une contre-enquête controversée sur l’assas­sinat de Kennedy, et Nixon, un portrait peu flatteur de l’occupant de la Maison Blanche qui démissionner après le scandale du Watergate. Aujourd’hui, il s’attaque – au sens propre du mot – à George W. Bush. L’essentiel du film se passe de nos jours à Washington, mais, à l’aide d’innombrables flash-back, le réalisateur entend expliquer le naufrage de cette présidence. Passé directement de l’alcoolisme à la religiosité sans pour autant acquérir le moindre sens moral, W. est présenté comme un être vulgaire, totalement superficiel et facilement manipulable. Oliver Stone pense pouvoir expliquer la quête du pouvoir de Bush par son besoin de démontrer à son père, qui l’a toujours tenu en piètre estime, qu’il n’était pas un incapable. Cette approche vaguement psychanalytique n’est pas nécessairement fausse, mais elle est aussi simpliste que le personnage auquel elle s’applique. Au final, un film qu’on peut trouver un peu long mais plaisant, si on le considère comme une comédie politique. Mais pourquoi le cinéaste a-t-il tenu à le sortir à la veille du duel Obama-McCain du 4 novembre ? S’il s’agissait de faire voter démocrate, l’effet sera nul : Bush n’est pas candidat et W. ne nous apprend rien de nouveau sur les républicains. Le « vrai » portrait de W., celui qui ne pourra être réalisé qu’avec le recul du temps et l’apparition d’informations inédites, reste à venir.

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