La croissance vue par Nejib Bousselmi
Directeur général des prévisions au ministère du Développement et de la Coopération internationale
La crise internationale et le ralentissement de la croissance dans les pays européens ne semblent pas avoir, jusque-là, de répercussions notables sur la croissance de l’économie tunisienne. Le taux de croissance attendu du PIB pour 2008 est estimé à 5,1 %, après une réactualisation rendue nécessaire à la suite d’une récolte céréalière moins bonne que prévue et d’une réduction accidentelle et passagère de la production pétrolière.
Ce que nous craignons pour 2009, ce sont les éventuelles répercussions d’un ralentissement de la croissance des pays de l’Union européenne, avec qui nous avons 80 % de nos échanges. Au stade actuel, nous prévoyons une croissance de l’ordre de 6 % dans un scénario où ces effets resteront limités. Ce taux est supérieur au taux annuel moyen de 5 % enregistré au cours des deux dernières décennies et se maintient à la moyenne fixée pour la période couverte par le XIe Plan de développement (2007-2011). Bien entendu, nous demeurons vigilants afin de parer à temps à d’éventuelles répercussions sur les secteurs dépendant des marchés européens. Lesquels risquent de connaître des contraintes en 2009. Si, dans les faits, ces répercussions s’avèrent significatives, nul doute que nous serons amenés à mettre en marche un scénario de croissance qui tiendra compte des nouvelles réalités. On n’en est pas encore là pour le moment.
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