Si j’étais président…

Après Guillaume Soro et Henri Konan Bédié, Jeune Afrique poursuit sa série d’entretiens avec les principaux acteurs de la prochaine élection présidentielle ivoirienne. Cette semaine : Alassane Dramane Ouattara, ancien Premier ministre et candidat du RDR. Celui que ses adversaires ont qualifié de « plus grand diviseur » se veut l’homme de l’apaisement et de la réconciliation.

Publié le 17 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Lorsqu’il fêtera, le 1er janvier prochain, son 67e anniversaire, le fils de Dramane Ouattara et de Nabintou Cissé ne sera sans doute pas président de la République de Côte d’Ivoire. Pas encore ? Même si tous les indicateurs convergent vers un nouveau report de l’élection présidentielle pour le premier semestre de 2009, le candidat Alassane Dramane Ouattara compte plus que jamais conquérir un totem qui, il en est convaincu, lui a échappé, il y a huit ans, faute d’être autorisé à concourir. S’il est une chose en effet dont l’enfant de Kong ne manque pas, c’est bien de confiance en lui et de conscience de sa valeur. â©Quatorze années de FMI, poste de directeur général adjoint à la clé, dix-sept de BCEAO terminés sur la plus haute marche, celle de gouverneur, et trois ans de primature à l’ombre d’Houphouët ont ancré en lui un sentiment de supériorité qu’en cette précampagne électorale il assume avec allégresse. Oui, dit-il, il est le meilleur, l’homme qu’il faut pour redonner à la Côte d’Ivoire son lustre d’antan. Au cœur du maelström politique ivoirien depuis quinze ans, ce descendant d’empereur que trois chefs d’État successifs ont tenté en vain d’éliminer de la course joue donc la partie de sa vie avec la conviction d’avoir en poche les meilleures cartes. Le problème étant, bien évidemment, que ses deux grands concurrents – Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo – nourrissent à peu près la même certitude en ce qui les concerne.â©L’entretien qui suit a été recueilli fin octobre au siège de Jeune Afrique, à Paris, en marge d’un court séjour du président du Rassemblement des républicains [RDR] dans la capitale française. Alassane Ouattara, qui bénéficie toujours d’une protection policière officielle lorsqu’il se rend en France, a répondu à nos questions pendant près de deux heures. Avec un objectif précis : se placer au-dessus de la mêlée.

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