Pluie de dollars
 sur les candidats

Publié le 17 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le coût de la campagne présidentielle américaine qui vient de s’achever a battu tous les records : 1,6 milliard de dollars ont été collectés par les différents candidats entre le 1er janvier 2007 et le 27 octobre dernier. En fait, selon l’organisation non gouvernementale1 qui recense les contributions déclarées, ce chiffre est encore inférieur à la réalité : le total devrait avoisiner 2,4 milliards. En y ajoutant les dépenses des candidats au Congrès, on arrive à la somme vertigineuse de 5,3 milliards de dollars. La précédente campagne, en 2003-2004, n’avait coûté que 4,2 milliards. Aux États-Unis, il n’existe aucune limite en ce domaine, du moment que les fonds sont régulièrement déclarés. Barack Obama a ainsi collecté 639 millions de dollars, contre 360 millions pour son rival John McCain. À titre de comparaison, la France a fixé un plafond de ressources pour chaque candidat à la présidentielle de 2007 : 21 millions d’euros (27 millions de dollars). Nicolas Sarkozy ne l’a pas tout à fait respecté (21,3 millions d’euros), alors que Ségolène Royal (20,9 millions) l’a frôlé, selon un rapport récemment publié2. On reste très, très loin des sommes mises en jeu outre-Atlantique. Obama a bénéficié du soutien de 2 millions de petits contributeurs (moins de 200 dollars), qui ont participé à son budget à hauteur de 50 %. Les autres ressources ont été mobilisées par les PACs (Political Action Committee) et par les entreprises (dons versés à titre personnel par les propriétaires et les employés). En règle générale, les firmes versent indistinctement de l’argent aux deux principaux candidats – ce qui s’appelle ne pas mettre ses œufs dans le même panier –, mais pas la même somme, bien sûr. Ainsi, Goldman Sachs s’est montré plus généreux avec Obama qu’avec McCain (874 207 dollars, contre 262 777 dollars), de même que Citigroup (581 216 dollars, contre 296 151 dollars). Les fonctionnaires ont pour leur part versé 400 819 dollars au sénateur de l’Illinois, deux fois plus qu’à son rival de l’Arizona, ce qui, sans doute, témoigne du rejet dont fait l’objet l’administration républicaine sortante.

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