Jean-François Champollion, l’inventeur de l’égyptologie
Né en 1790, Jean-François Champollion n’était pas en âge de participer à l’expédition. Elle a pourtant changé sa vie en lui permettant, par l’élucidation des hiéroglyphes, d’ouvrir la voie à l’égyptologie moderne. Fils de libraire, lycéen particulièrement doué pour les langues, Champollion déchiffre l’éthiopien et le copte à 15 ans et se passionne, grâce aux écrits de Vivant Denon, pour la civilisation égyptienne. Son frère Jacques-Joseph est un familier de Joseph Fourier, préfacier de la Description de l’Égypte. Par ce biais, le jeune Jean-François dispose d’un estampage de la pierre de Rosette, dont les Anglais avaient confisqué l’original lors de la chute d’Alexandrie. Datant de 196 avant Jésus-Christ, cette stèle trilingue – hiéroglyphe, démotique et grec – avait été découverte un jour d’août 1799 en Basse-Égypte par un officier du génie, Pierre-François-Xavier Bouchard. Grâce à ce document unique, Champollion parvient en 1822 à vaincre l’incroyable complexité des hiéroglyphes. Nommé conservateur des antiquités égyptiennes au Louvre en 1826, il a l’occasion de découvrir la vallée du Nil l’année suivante et de plaider pour la préservation de ce patrimoine. Nommé au Collège de France peu après son retour, il meurt en 1832, à l’âge de 42 ans.
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