Paul Collier


Directeur du Centre d’études des économies africaines de l’université d’Oxford (Grande-Bretagne)

Publié le 17 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Pourquoi les prix des matières premières chutent-ils si brusquement ?

Paul Collier : La baisse des prix, qui repose sur une menace sérieuse de récession aux États-Unis et en Europe, nous rappelle que les cours des matières premières sont fondamentalement très volatiles. Mais les très fortes hausses sont probablement derrière nous. Toutefois, les niveaux de prix actuels se situent très nettement au-dessus de ceux que nous avons connus pendant les années 1990. Ils viennent tout simplement de passer leur pic le plus élevé.

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Peut-on craindre un gel ou un report des investissements en Afrique ?

L’exploration sera stoppée pour un moment, plus par la diminution des projets financiers très risqués que par la baisse des prix des matières premières ou du pétrole. Jusqu’à ces dernières semaines, les marchés financiers montraient un intérêt inhabituel pour le risque, et nous observons aujourd’hui une réaction inverse.

Les pays africains doivent-ils s’attendre à une chute de leurs revenus ?

Les pays qui, comme le Nigeria, ont été prudents et ont dépensé bien en deçà de leurs revenus peuvent poursuivre leurs programmes d’investissements à des niveaux élevés, y compris, si cela est nécessaire, en puisant dans les réserves financières qu’ils ont accumulées. En revanche, les pays qui ont conduit des politiques d’investissements en engageant la totalité de leurs ressources seront plongés dans de grandes difficultés.

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