future secrétaire d’état ?

Publié le 14 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

À l’instar de Barack Obama, Susan Rice est une Africaine-Américaine décomplexée. Professeur d’économie, son père lui a toujours recommandé de ne faire de la question raciale « ni une excuse ni un avantage ». Ambitieuse – elle rêvait naguère d’être sénatrice –, elle a fait des études d’histoire, puis de relations internationales, et n’a qu’une hantise : que sa réussite soit attribuée non à ses propres mérites mais à la politique de discrimination positive. En 1988, elle conseille Michael Dukakis, le candidat démocrate à la présidence. Après le cinglant échec de celui-ci face à George Herbert Bush, elle devient consultante dans le privé et ne revient en politique que cinq ans plus tard, aux côtés de Bill Clinton. Après avoir occupé divers postes de conseiller, elle est nommée en 1997, à 33 ans, secrétaire d’État adjointe chargée des Affaires africaines, grâce au soutien de sa patronne, Madeleine Albright, une amie de sa famille. Comme la plupart des conseillers de Clinton, elle est jeune, inexpérimentée et en même temps très sûre d’elle-même. Sa « suffisance » et son incapacité à tenir compte des opinions différentes des siennes lui seront parfois reprochées. Par ailleurs, certains groupes d’activistes africains-américains lui feront grief de son « assimilation » par la bourgeoisie blanche de Washington. Aujourd’hui, à 44 ans, après qu’elle fut conseillère de John Kerry et chercheuse au Brookings Institute, un think tank spécialisé dans les relations internationales (dont elle est actuellement en congé), c’est à elle qu’Obama a confié l’élaboration de sa politique étrangère. Son leitmotiv : mettre en place un leadership « éclairé » afin de réparer les « errements » catastrophiques de l’administration Bush.

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