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Ils sont femmes ou hommes politiques, militaires, conseillers de l’ombre, entrepreneurs, artistes, écrivains, syndicalistes, journalistes, religieux ou encore sportifs. Ils sont influents, talentueux, riches ou célèbres… Ces 50 personnalités que la rédaction de Jeune Afrique a choisi de vous présenter construisent la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui et, espérons-le, celle de demain. Une sélection non exhaustive et forcément subjective, dont est délibérément exclu le président de la République Laurent Gbagbo tant son rôle et son influence sont évidents. Même si, sous les atours du chef de l’État, on devine déjà le costume du candidat du Front populaire ivoirien (FPI) à la prochaine présidentielle. â©Il y avait la Côte d’Ivoire d’avant la crise, fière, prospère, relativement stable. Et il y a celle qui cherche, plus de six ans après ce funeste jeudi 19 septembre 2002, à panser ses plaies. De Linas-Marcoussis à Pretoria, en passant par Lomé, Accra et même New York, le conflit ivoirien a fait le tour de la planète, en quête de solutions. Ses protagonistes ont longtemps palabré, discuté, ferraillé. Tout le monde (ou presque) s’en est mêlé : Jacques Chirac et Olusegun Obasanjo (viscéralement anti-Gbagbo), Omar Bongo Ondimba, Thabo Mbeki, l’ONU, etc. Combien de fois avons-nous cru à la paix ? Combien de fois avons-nous déchanté ? Trop souvent. Un pas en avant, deux en arrière : de désaccords de paix en sommets de la dernière chance, la sarabande infernale a même fini par lasser les boutefeux de chaque camp. Jusqu’à ce que le temps fasse son œuvre et que les principaux belligérants se retrouvent en tête à tête. D’un côté, Laurent Gbagbo, élu en 2000, dont le « CDD » a été reconduit à plusieurs reprises par la communauté internationale. De l’autre, Guillaume Soro, leader de l’ex-rébellionâ¨et actuel Premier ministre. Et dans le rôle de l’arbitre, un des plus précieux soutiens du « Gbagbo opposant », devenu son ennemi intime une fois installé dans le fauteuil présidentiel, le chef de l’État burkinabè Blaise Compaoré… L’accord de Ouaga du 4 mars 2007 a éclairci un horizon jusqu’alors totalement bouché. Au bout du chemin, l’organisation d’une élection présidentielle libre et transparente, seule garantie d’une paix durable. Aura-t-elle lieu le 30 novembre comme prévu ? Impossible. Le 15 décembre ? Peu probable. En juin 2009, comme cela se murmure dans les couloirs des Nations unies ? À l’heure où ces lignes sont écrites, personne ne le sait. Une chose est sûre, ce scrutin à hauts risques ne peut être bâclé ou susceptible d’être contesté. Et s’il faut attendre quelques semaines supplémentaires pour que toutes les garanties soient prises – et à condition que ce délai ne soit accordé que dans cet unique objectif –, alors soyons patients. En attendant, cette enquête vous emmène à la rencontre des principaux acteurs de cette Côte d’Ivoire qui n’attend qu’une seule chose : tourner définitivement la page de la crise pour renouer, peut-être, avec son passé de locomotive de l’Afrique de l’Ouest.
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