Ngarlejy Yorongar, sans-papiers en France
Ngarlejy Yorongar, leader de la Fédération action pour la République (FAR), parti d’opposition au régime d’Idriss Déby, a fait savoir, le 10 octobre, par une lettre recommandée au ministère français des Affaires étrangères, qu’il souhaite regagner au plus vite son Tchad natal. Huit mois d’exil à Paris, « c’est trop ! » Il a donc demandé à Bernard Kouchner de lui fournir un billet d’avion Paris-N’Djamena. L’opposant se dit « à bout », traumatisé par une « situation matérielle difficile et insupportable » depuis le 31 juillet dernier, date à laquelle la branche allemande d’Amnesty International a cessé de lui verser de quoi survivre (70 euros par jour : 58 pour la chambre d’hôtel et 12 pour se nourrir). Il accuse la France de l’avoir « abandonné » à lui-même, « sans rien », depuis son arrivée à Paris, le 6 mars, après les événements de fin janvier à N’Djamena. Comble de malheur : son autorisation de séjour a expiré le 28 septembre, ce qui fait de lui, de fait, un « sans-papiers » en France.
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