En 2011 au Sénégal, « Y’en a marre »
En 2011, le vent de la révolte souffle sur le monde arabe, mais pas seulement. Au Sénégal, il y a tout juste un an naissait le mouvement « Y’en a marre », cri de révolte d’une jeunesse en soif de progrès social.
![Les rappeurs du collectifs sénégalais Y’en a marre. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/01/03/004012012153350000000endeuxmilleonzeausengalyenamarre.jpg)
Les rappeurs du collectifs sénégalais Y’en a marre. © AFP
À la base, il y a deux rappeurs, Thiat et Kilifeu, un journaliste, Cheikh Fadel Barro, les délestages qui empoisonnent depuis des mois la vie des Dakarois, et une colère difficilement contenue. Cela se passe le 16 janvier 2011 au Sénégal autour d’un verre de thé, dans un appartement des Parcelles-Assainies, l’une des banlieues de la capitale sénégalaise. « On s’est dit : c’est pas possible, on doit arrêter de se lamenter, on doit agir. On a écrit un communiqué dans la foulée, et on l’a envoyé à toutes nos connaissances », résume Barro. Ainsi est né le mouvement "Y’en a marre". Onze mois plus tard, ses leaders, qui affichent près de 400 cellules dans tout le pays, sont les figures de proue de la contestation sociale et les porte-parole d’une jeunesse désenchantée. Membres du M23, le mouvement anti-Wade, ils ont contribué à l’inscription de plus de 350 000 nouveaux électeurs. Et ils comptent bien jouer un rôle d’ici au premier tour de l’élection présidentielle, le 26 février 2012.
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