Nouvel accord de défense entre Djibouti et la France

Le président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh a signé avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, un nouveau traité de coopération militaire, lors d’une visite à Paris le 21 décembre 2011.

Le président de Djibouti Ismaël Omar Guelleh et Nicolas Sarkozy, le 21 décembre 2011. © Lionel Bonaventure/REUTERS

Le président de Djibouti Ismaël Omar Guelleh et Nicolas Sarkozy, le 21 décembre 2011. © Lionel Bonaventure/REUTERS

Publié le 3 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

Après de longs mois de négociations, Djibouti et Paris ont enfin dépoussiéré leur accord de défense. Le 21 décembre, au palais de l’Élysée, le président Ismaïl Omar Guelleh a signé avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, un nouveau traité de coopération militaire. « L’esprit de l’accord qui nous liait depuis 1977 a changé, explique un proche du chef de l’État djiboutien. Il s’agit d’un véritable partenariat et non plus d’un protectorat. »

Le traité version 2011 est expurgé de ses clauses secrètes. Et la présence de la France se veut avant tout dissuasive. « Lorsque l’Érythrée nous a attaqués, les Français n’ont pas voulu intervenir, ce que nous avons pu comprendre, poursuit-on du côté djiboutien. Maintenant, ils vont former nos soldats. » Le loyer annuel de la base (30 millions d’euros) ne change pas, Djibouti n’ayant jamais, contrairement à certaines rumeurs, demandé d’augmentation. Avant d’être publié intégralement, le texte sera soumis à l’approbation du Parlement français.

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Avec le départ de sept cents soldats en 2010, le dispositif militaire français à Djibouti avait déjà été allégé, mais il demeure, avec 2 100 hommes, le plus important de Paris sur le continent. Situé entre la mer Rouge et l’océan Indien, le pays est un point d’appui idéal dans la lutte contre la piraterie et le terrorisme : d’ailleurs, Djibouti héberge aussi deux autres bases, l’une américaine, l’autre japonaise.

Le nouveau traité s’inscrit dans le cadre de la révision des accords de coopération militaire liant la France à ses anciennes colonies africaines, promise par Sarkozy en 2008. C’est chose faite avec le Togo et le Cameroun depuis 2009, avec le Gabon, le Sénégal, la Centrafrique et les Comores depuis 2010, et des négociations sont en cours avec le Tchad et la Côte d’Ivoire

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