Liberté de la presse : les dix lieux les plus dangereux de la planète selon RSF

Agressions, arrestations, assassinats… Les journalistes n’ont pas été épargnés en 2011. Reporters sans frontières a établi une liste des dix endroits les plus à risque.

Les bureaux de l’AFP à Amman après une attaque en juin 2011. © AFP

Les bureaux de l’AFP à Amman après une attaque en juin 2011. © AFP

Publié le 11 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Avec le Printemps arabe, un vent de liberté et de démocratie a soufflé sur 2011. Pourtant, la presse a vécu des heures sombres. Soixante-six journalistes ont été tués et un millier arrêtés, des chiffres en hausse par rapport à 2010 (57 morts et 535 interpellés).

Dans son rapport publié le 21 décembre, Reporters sans frontières (RSF) a recensé, pour la première fois, les dix lieux les plus dangereux au monde pour les professionnels de l’information au cours de l’année écoulée. Ainsi, Manama (Bahreïn), Abidjan (Côte d’Ivoire), la place Al-Tahrir au Caire (Égypte), Misrata (Libye), l’État de Veracruz (Mexique), le district de Khuzdar (sud du Pakistan), les zones métropolitaines de Manille, de Cebu et de Cagayan de Oro (Philippines), Mogadiscio (Somalie), Deraa, Homs et Damas (Syrie) et la place du Changement à Sanaa (Yémen) ont été le théâtre d’agressions, d’arrestations, voire d’assassinats de journalistes. RSF a donné sa liste dans l’ordre alphabétique, refusant de classer ces lieux par degré de dangerosité.

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Le Moyen-Orient, cœur des révoltes arabes, est la région du monde qui compte le plus de tués (20 au total), suivie de près par l’Amérique latine, très exposée à la violence et à l’insécurité, notamment avec le trafic de drogue. Parmi les pays, le Pakistan détient le sinistre record des journalistes tués, la plupart assassinés. La Chine, l’Iran et l’Érythrée sont ceux qui les emprisonnent le plus.

Viols

En Syrie, les correspondants étrangers ont été expulsés et les autres se sont vu refuser un visa, tandis que sur la place Al-Tahrir, au Caire, les femmes ont été particulièrement exposées à des viols ou à des agressions sexuelles. Enfin, à Abidjan, au début du mois d’avril, au plus fort des combats opposant les partisans de Gbagbo et ceux de Ouattara, les conditions de sécurité des journalistes se sont gravement détériorées.

Surtout, une nouvelle tendance se dessine dans ce rapport : la répression des internautes et des blogueurs, nouveaux acteurs de la sphère médiatique, en particulier dans la mobilisation de la rue. En 2011, 5 d’entre eux ont été tués, 199 arrêtés, 62 agressés, et 68 pays pratiquent la censure du Net.

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– Le rapport est consultable ici sur le site de Reporters sans frontières.

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