Côte d’Ivoire : Honoré Dainhi, pur produit de Shell
L’Ivoirien a pris la tête de Vivo Energy, l’entité née du rachat des activités aval du pétrolier dans quatorze pays du continent. Le choix de la continuité : il a travaillé quinze ans pour le géant anglo-néerlandais.
Aujourd’hui, Casablanca. Demain, Tunis, et les jours qui suivent, Dakar. L’agenda d’Honoré Dainhi ressemble à un marathon panafricain depuis qu’il a pris officiellement, le 1er décembre, la tête de Vivo Energy, nouveau nom de l’entité née du rachat, en février dernier, des activités aval de Shell dans quatorze pays africains. Tout au long de ce mois de décembre, l’Ivoirien conduira les unes après les autres les cérémonies officielles de lancement du nom Vivo Energy dans sept pays, en attendant la finalisation des accords dans les sept autres. « Chaque fois, le changement de nom requiert des autorisations officielles et, à ce jeu, le Maroc a été le plus rapide, témoigne, depuis Casablanca, Honoré Dainhi. Le 5 décembre, nous avons donc organisé une grande cérémonie à l’hôtel Hyatt en présence des autorités de tutelle, du ministre de l’Énergie, des grands clients, de certains fournisseurs et de nos banquiers. » Après la Tunisie et le Sénégal suivront le Cap-Vert, Maurice, Madagascar et le Mali.
Stations-services
Directeur des opérations de Vivo Energy – une structure de 2 500 employés –, Honoré Dainhi veille à optimiser la distribution de carburants et de lubrifiants dans les 1 300 stations-services Shell acquises (la marque reste). Il assure en outre l’intérim au poste de directeur général. En le choisissant, les actionnaires – les nouveaux venus, le négociant Vitol et le capital-investisseur Helios Investment Partners (40 % du capital chacun), ainsi que Royal Dutch Shell, qui a conservé 20 % des parts – ont choisi la continuité.
Profil international
À 45 ans, Honoré Dainhi a en effet passé les quinze dernières années dans la maison. « Depuis juillet 2006, j’étais le vice-président en charge de l’Afrique de l’Ouest pour l’activité aval de Shell, explique-t-il. Auparavant, j’étais au siège, aux Pays-Bas, en tant que conseiller spécial pour l’Afrique auprès du comité exécutif du groupe. »
Francophone et anglophone, ce diplômé d’une école d’ingénieurs et d’une école de commerce françaises – dont il souhaite taire les noms – a vécu en France, aux Pays-Bas, en Angleterre, au Ghana et en Côte d’Ivoire. Et séjourné, dans le cadre professionnel, dans une trentaine de pays africains. De quoi se forger une belle expérience multinationale.
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