Mauritanie : lancement de l’EMiM, l’école du génie
La première promotion d’ingénieurs en géologie, exploitation minière et électromécanique sortira dans cinq ans de l’EMiM. Made in Mauritania.
Mauritanie : entre modernité et fragilité
La peinture est encore fraîche. Le 13 novembre, 71 étudiants ont fait leur rentrée à l’École de mines de Mauritanie (EMiM), installée provisoirement dans la capitale, avenue Moktar-Ould-Daddah, en attendant d’emménager sur le campus en cours de construction à Akjoujt, ville minière de l’Inchiri (Centre-Ouest). Les élèves, qui ont tous passé un concours d’entrée fin mai (avant l’obtention de leur baccalauréat scientifique), bénéficient de bourses et logent à l’internat, situé à 300 m de l’école. « Les futures promotions seront de cinquante élèves-ingénieurs, mais nous avons fait une exception pour cette première rentrée », explique Mohameden Ould Ahmedou, coordinateur du projet et directeur de l’école.
Une étude de faisabilité conduite en 2009-2010 par l’École polytechnique de Montréal, partenaire du projet, a souligné les besoins de l’État et des opérateurs miniers en ingénieurs face à la montée en puissance du secteur et à la volonté de « mauritanisation » des cadres supérieurs. Depuis la signature de l’accord de partenariat, en décembre 2010, les choses sont allées très vite.
Diplôme
Dotée du statut d’établissement public à caractère administratif et placée sous la tutelle du ministère du Pétrole et des Mines, l’école est financée par l’État à travers la Société nationale industrielle et minière (Snim) – avec un budget de 500 000 dollars (377 000 euros) pour les six premiers mois de fonctionnement –, ainsi que par la contribution des opérateurs miniers. Au terme d’un cycle préparatoire intégré commun de deux ans, celui d’ingénieur, en trois ans, offre deux spécialités : l’une en gestion des ressources minières (géologie et exploitation minière), l’autre en électromécanique (génie électrique et génie mécanique), sanctionnées par la délivrance d’un diplôme d’ingénieur.
« L’objectif est de fournir au tissu industriel mauritanien du personnel hautement qualifié, poursuit Mohameden Ould Ahmedou. C’est pourquoi nous avons créé une école d’excellence répondant aux standards internationaux, grâce au partenariat avec l’École polytechnique de Montréal et avec les opérateurs. » Dans cinq ans, les premiers diplômés ne risquent-ils pas de vouloir s’expatrier ? « Certains vont partir à l’étranger, d’autres feront des études doctorales, reconnaît le directeur de l’école. À nous de proposer des offres d’emploi attrayantes. »
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