Sénégal : l’huilier Novasen à l’arrêt

Conséquence de la déferlante chinoise dans l’arachide, les huiliers sénégalais sont en grande difficulté. Novasen fermera ainsi son usine avec deux mois d’avance.

Depuis deux ou trois campagnes, les Chinois achètent l’essentiel de l’arachide sénégalaise. © Seyllou/AFP

Depuis deux ou trois campagnes, les Chinois achètent l’essentiel de l’arachide sénégalaise. © Seyllou/AFP

Publié le 27 juin 2013 Lecture : 1 minute.

Fortement affecté, comme son confrère Suneor, par le déferlement d’acheteurs chinois dans la filière sénégalaise de l’arachide, l’huilier Novasen fermera son usine en juillet pour quatre mois, au lieu de deux d’habitude. « Nous n’avons pu acheter que 30 % des arachides que nous voulions », déplore Cheikh Ahmadou Bamba Fall, le patron de cette entreprise qui emploie 160 permanents et une centaine de journaliers. Au début de la saison de récolte, Novasen avait déjà retardé de trois mois l’ouverture de son usine.

Sofiprotéol en embuscade ?

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Discrètement, le géant français Sofiprotéol a volé au secours du numéro deux de l’arachide, pour l’instant, en lui prêtant main-forte pour maintenir le site de raffinage. Pas de rapprochement capitalistique à ce stade mais qui sait ? Repreneur de Lesieur Cristal au Maroc, l’agro-industriel français accélère son développement africain. Au Sénégal, il avait déjà racheté en 2011 les activités de raffinage et de conditionnement de la société Senarh, désormais logées dans Oleosen. Candidat malheureuxà la privatisation de l’ex Sonacos (aujourd’hui Suneor) il y a quelques années, il pourrait profiter des grandes difficultés de la filière arachide sénégalaise pour tenter d’y reprendre pied.

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