Législatives égyptiennes : les Frères, musulmans et salafistes, en tête
Comme l’on s’y attendait, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), organe politique de la confrérie des Frères musulmans, a remporté la première phase des élections législatives, avec au moins 40 % des voix, selon les résultats préliminaires. Pour la deuxième place, à l’heure où nous mettions sous presse, les salafistes du parti Al-Nour étaient au coude à coude avec la coalition libérale du Bloc égyptien.
Quelque 17,5 millions d’électeurs se sont exprimés lors de cette première phase des législatives égyptiennes qui concernaient le tiers des gouvernorats (9 sur 27), dont les villes du Caire et d’Alexandrie. Malgré un scrutin complexe – de liste, à la proportionnelle, pour les deux tiers des sièges, le dernier tiers revenant à des candidatures individuelles –, le taux de participation a dépassé les 70 %.
Dans les circonscriptions individuelles, peu de candidats ont réussi à obtenir la majorité absolue. Un second tour est prévu les 5 et 6 décembre. La bataille opposera là encore Frères et salafistes.
Querelles
La dernière phase des législatives ne prendra fin que le 11 janvier, mais déjà les querelles partisanes concernant la formation du gouvernement font rage. Sûr de sa victoire, le PLJ réclame ce droit. Une prérogative que lui refusent les salafistes, qui reprochent aux Frères de vouloir se coaliser avec les libéraux.
En réalité, les députés n’ont aucun pouvoir. Car la déclaration constitutionnelle adoptée en mars par le Conseil suprême des forces armées accorde à ce dernier un droit de regard sur tous les actes du pouvoir législatif. Et ce jusqu’à l’élection d’un président, prévue avant juin 2012.
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