Maroc Télécom : Ooredoo retire son offre

Le groupe qatari Ooredoo a annoncé le retrait de son offre de reprise des parts de Vivendi (53%) dans Maroc Telecom. L’émirati Etisalat reste seul en lice.

Le CEO d’Ooredoo, Nasser Marafih, estime le processus trop long. © Ooredoo

Le CEO d’Ooredoo, Nasser Marafih, estime le processus trop long. © Ooredoo

Publié le 17 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Après le coréen KT, c’est au tour du qatari Ooredoo (ex QTel) de retirer son offre sur Maroc Telecom. Le français Vivendi, qui détient 53% des parts de l’opérateur télécoms leader au Maroc mais aussi présent dans plusieurs pays d’Afrique francophone, a mis ses parts en vente en fin d’année dernière. Dans un communiqué rendu public vendredi 14 juin, Ooredoo, qui faisait dès le début figure de favori, a annoncé son retrait du processus, pourtant à un stade avancé. « Ooredoo a fait une offre indicative en décembre 2012 et a soumis une offre ferme entièrement financée, le 24 avril 2013, qui répondait à toutes les exigences du processus », a souligné le groupe qatari dans un communiqué. Ajoutant, par la voix de son dirigeant Nasser Marafih : « bien que Maroc Telecom représente un bon choix pour notre portefeuille mondial, il n’est plus dans le meilleur intérêt de nos actionnaires de continuer à engager des capitaux dans ce qui est devenu un long processus. Nous retirons donc notre offre et nous allons concentrer notre attention sur la création de valeur via d’autres opportunités à travers notre présence mondiale, grâce à des stratégies de croissance organique et externe. »

Finalisation ou non ?

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Après le retrait de ses deux principaux compétiteurs, l’émirati Etisalat reste donc seul en lice. Mais l’opération n’est pas certaine d’aboutir pour de nombreuses raisons. Le montant demandé par Vivendi pour ses parts (autour de 5,5 milliards d’euros) paraît d’autant plus élevé que la situation de Maroc Telecom sur son principal marché, le Maroc, s’est tendue ces dernières années. Le français, qui cherche à se désendetter, doit toutefois prouver à ses actionnaires sa capacité à finaliser une ou deux opérations de vente de filiales. Celle de l’opérateur brésilien GVT a été annulée et même si le français SFR (autre filiale télécom de Vivendi) pourrait être introduit en bourse, la cession en cours de Maroc Telecom apparaît de plus en plus incontournable. Reste que Rabat, également actionnaire, aura également son mot à dire et pourrait bloquer le processus s’il n’est pas gagnant pour l’opérateur marocain.

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