Transparency International : classement de la corruption 2011, c’est du propre !

Transparency International a publié son classement, des États les plus véreux aux plus vertueux. Contrairement à une idée reçue, l’Afrique n’a pas le monopole des mauvaises pratiques.

Le rapport de Transparency International sur la corruption des États, le 26 octobre 2010 à Berlin. © AFP

Le rapport de Transparency International sur la corruption des États, le 26 octobre 2010 à Berlin. © AFP

Publié le 8 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Qu’est-ce qui sépare la Nouvelle-Zélande de la Somalie ? Cent quatre-vingt-deux places au classement de l’Indice de perception de la corruption (IPC), rendu public par l’ONG Transparency International, le 1er décembre*. Entre le plus vertueux et le cancre absolu, 7 milliards d’habitants sont confrontés, à des degrés divers, aux petites lâchetés du quotidien, voire, dans le pire des cas, à des détournements de fonds à grande échelle. Pots-de-vin, appels d’offres truqués, clientélisme, évasion fiscale… la liste est longue. Et contrairement à une éternelle antienne, l’Afrique n’a pas le monopole des mauvaises pratiques. Le Mexique, le Venezuela, le Brésil, l’Argentine, l’Ukraine, la Syrie, l’Irak, l’Ouzbékistan, la Russie, l’Inde, la Chine, la Birmanie et beaucoup d’autres font piètre figure sur le chapitre de la probité.

Révolutions

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Quant aux populations, toutes latitudes confondues, elles semblent s’être donné le mot pour placer leurs dirigeants devant leurs responsabilités et exprimer leur exaspération. Révolutionnaires de l’avenue Bourguiba, révoltés de la place Al-Tahrir, « indignés » de Wall Street, contribuables floués à Athènes… « Nous avons vu des manifestants riches ou pauvres brandir des banderoles dénonçant la corruption. Que ce soit dans les pays européens touchés par la crise de la dette ou dans les pays arabes qui entrent dans une nouvelle ère politique, les dirigeants doivent prendre en compte ces aspirations à une meilleure gouvernance », souligne Huguette Labelle, présidente de l’organisation.

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Avant le Printemps arabe, un rapport de Transparency International consacré à cette région soulignait que le népotisme était tellement ancré dans le fonctionnement des régimes et la vie des habitants que les lois anticorruption étaient souvent inefficaces. Depuis, des têtes sont tombées.

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En Afrique subsaharienne, les pouvoirs en place dans les pays les plus mal classés (Somalie, Soudan, Guinée équatoriale, Burundi, RD Congo, Tchad, Angola, Guinée, Zimbabwe…) sont prévenus. Et seraient bien inspirés d’observer le Liberia, passé du 137e rang en 2005 avec une note médiocre de 2,2 au 91e rang avec un score prometteur de 3,2. De quoi donner un nouvel argument aux partisans de la gouvernance féminine…

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* L’indice 2011 prend en compte183 pays – contre 158 en 2005 – notés de 0 (extrêmement corrompu) à 10 (extrêmement intègre). L’étude est fondée sur 17 indicateurs.

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