Algérie – Maroc : raid sur le Net
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Mardi 8 novembre. Le site web de la direction des grandes entreprises de l’administration fiscale algérienne, la DGI, et celui de la Bourse d’Alger sont piratés par des hackers marocains. Quelques heures plus tard, 174 sites internet d’institutions et d’entreprises marocaines subissent le même sort. Ils sont inaccessibles à leurs utilisateurs, et, sur leur page d’accueil, un immense drapeau algérien semble les narguer. Ces attaques sont signées : Algerian Hacker, pour la plupart, et DF Pirate pour certains.
Cibles inédites
Si les cyberattaques marocaines ne sont pas nouvelles, le choix des cibles est, lui, totalement inédit. Depuis quelques années, les sites électroniques de médias algériens (principalement TSA et Le Quotidien d’Oran) sont régulièrement attaqués, mais c’est la première fois qu’une institution stratégique comme la DGI fait l’objet d’un piratage.
Autre élément nouveau : l’ampleur et la rapidité de la riposte. Plutôt passives par le passé, l’administration ou les entreprises algériennes confiaient à leur webmaster le soin de réactiver les sites bloqués. Désormais, ce sont des hackers qui lancent des opérations de représailles. Après la guerre des sables et de multiples batailles diplomatiques, les frères ennemis du Maghreb devraient retenir au moins une leçon de ce conflit sur le Net : leur cyberfragilité.
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