Burundi : vaste remaniement ministériel

Avec le remaniement ministériel opéré par Pierre Nkurunziza, plusieurs fidèles du président burundais se voient éjecter de l’arène politique, au profit de personnalités rattachées au Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), le parti présidentiel.

Le président burundais Pierre Nkurunziza a procédé à un remaniement ministériel le 7 novembre. © AFP

Le président burundais Pierre Nkurunziza a procédé à un remaniement ministériel le 7 novembre. © AFP

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 18 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Le 7 novembre, le président burundais Pierre Nkurunziza a procédé à un remaniement ministériel. Officiellement, ces mises à l’écart et permutations, qui touchent six ministres sur vingt et un, sont la conséquence de l’évaluation de leur action. En février, chaque membre du gouvernement avait signé un contrat d’objectifs qui devait être réexaminé tous les six mois.

Les départs les plus remarqués sont ceux du commissaire de police Alain-Guillaume Bunyoni, ancien compagnon de maquis de Nkurunziza et ministre de la Sécurité publique, d’Augustin Nsanze (Relations extérieures) et d’Ancille Ntakaburimvo (Justice).

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La chute de Bunyoni – qui devient néanmoins chef du cabinet civil du chef de l’État burundais – sanctionne son incapacité à endiguer l’insécurité qui sévit depuis le boycott de la présidentielle par l’opposition, il y a plus d’un an. Les tueries se sont multipliées sans que leurs auteurs soient arrêtés ou identifiés. Bunyoni est remplacé par Gabriel Nizigama, un ancien rebelle lui aussi. Quant à Augustin Nsanze, à qui succède Laurent Kavakure, il paie sans doute son légendaire manque de tact diplomatique. À Bujumbura, on souligne que le garder à ce poste au moment où le pays s’apprête à entamer des négociations avec ses partenaires pour la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation ou le financement du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté aurait été contre-productif. Les six ministres concernés appartiennent au Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), le parti présidentiel.

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