Formation : Sciences-Po Paris propose ses services aux hauts cadres africains
En ouvrant un cycle de formation continue destiné aux hauts cadres africains, Sciences-Po Paris souhaite renforcer sa notoriété sur le continent.
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Haut cadre africain, vous souhaitez booster votre CV ? Depuis l’an dernier, il vous est possible – moyennant environ 12 000 euros – de venir vous former à Sciences-Po Paris. Le prestigieux établissement propose en effet un cycle de formation continue intitulé « Potentiel Afrique » réservé aux salariés du continent. Dispensé sur vingt-sept jours, il débouche sur un certificat de formation professionnelle.
Julie Thinès, responsable du projet, en explique la finalité : « Il s’agit de donner des outils méthodologiques supplémentaires aux cadres en activité, afin qu’ils soient mieux armés pour la mise en œuvre des réformes dans leurs pays respectifs comme pour les négociations internationales. » Après sélection sur dossier et entretien, les candidats retenus – douze par promotion – suivent trois sessions consécutives de neuf jours chacune. Le cycle est ponctué par la rédaction d’une note opérationnelle nécessaire à l’obtention de la qualification.
Produit d’appel. Autant qu’une source de revenus supplémentaire, ce cycle court constitue pour Sciences-Po un produit d’appel s’inscrivant dans sa politique d’ouverture au continent menée depuis deux ans. Car côté formation initiale, l’institution est confrontée à une baisse du nombre de ses étudiants africains, alors que 40 % des inscrits ne sont pas de nationalité française. Consciente que le développement économique de l’Afrique induit une formation de ses élites futures, la direction de Sciences-Po cherche à rectifier le tir. La rentrée universitaire 2011-2012 a ainsi donné lieu au lancement du programme « Europe-Afrique », qui ambitionne d’intégrer chaque année une quinzaine de bacheliers africains au cursus initial.
Une démarche qui vise notamment à accroître la notoriété de l’établissement en Afrique. « Sciences-Po se doit d’attirer les meilleurs étudiants, mais également les meilleurs professeurs, résume Capucine Edou, chargée de mission Afrique et Turquie. Dans cette optique, le continent constitue le nouvel horizon de notre développement à l’international. »
La cabinet de recrutement Walters s’étend
Il y a un peu plus d’un an maintenant, Karina Sebti lançait la division Afrique du cabinet de recrutement britannique Robert Walters. Malgré un bureau en Afrique du Sud, cette nouvelle direction avait été confiée au siège parisien. Un challenge, alors que d’autres chasseurs de têtes étaient déjà bien implantés : Michael Page depuis sept ans, AfricSearch et Fed Africa. Douze mois après, le bilan est positif. Une quarantaine de recrutements ont été effectués par Robert Walters, principalement en Afrique du Nord. Banques, assurances, automobile… le champ de la clientèle est déjà vaste, mais la cible est claire : priorité au « top management », les profils « middle » ou en dessous, qui n’ont jamais été le cœur d’activité du groupe, étant déjà happés par internet.
Experts lusophones. L’équipe parisienne se renforce pour poursuivre son développement, notamment au sud du Sahara. Le cabinet a nommé un nouveau responsable Afrique, Fabiano Minciotti. De son côté, Karina Sebti prend de la hauteur et gère désormais trois divisions : Afrique, Management de transition et Assessment (littéralement « évaluation »). Le pôle dévolu au continent, désormais composé de quatre personnes, va surtout s’enrichir, début novembre, de deux experts lusophones : une consultante brésilienne et un spécialiste franco-angolais. Objectif : chasser des cadres de haut niveau pour l’Angola et le Mozambique, deux pays où les besoins en ressources humaines suivent le boom des activités extractives.Michael Pauron
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