LRA : Joseph Kony, mort ou vif
Les États-Unis ont décidé d’envoyer 100 soldats pour venir à bout des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et de leur chef, Joseph Kony.
Combien sont-ils ? Quelques centaines ou des milliers ? Si la première option est la plus réaliste, nul ne peut donner un chiffre précis. Mais une chose est sûre, les soldats de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) continuent d’assassiner, de violer et d’enlever des civils entre le Soudan du Sud, la République centrafricaine, la RDC et l’Ouganda.
En 2008, une opération conjointe (Lightning Thunder) lancée par les armées congolaise, ougandaise et soudanaise n’avait pas permis d’éliminer son chef, le prophète autoproclamé Joseph Kony. Alliée de longue date de l’Ouganda, pays perçu comme un îlot de stabilité dans la région, l’administration américaine a décidé d’envoyer 100 de ses soldats pour aider l’armée ougandaise à mettre un terme aux exactions de la LRA qui durent depuis plus de vingt-deux ans. Alors que l’heure est au retrait des forces américaines en Irak et en Afghanistan, le président Barack Obama a déclaré dans un message au Congrès : « Ces forces conseilleront celles de notre partenaire, avec pour objectif d’éliminer Joseph Kony et les autres chefs historiques de la LRA. Bien qu’équipés pour le combat, les soldats américains se contenteront de fournir renseignements, conseils et aide. »
Soutien logistique
Cité par le quotidien kényan Daily Nation, le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello, a affirmé : « Pendant vingt ans, le gouvernement ougandais a demandé de l’aide à l’Europe et aux États-Unis pour résoudre le problème de la LRA, parce que ce sont des terroristes internationaux. Nous souhaitons que nos amis nous apportent un soutien logistique – notamment des renseignements – parce qu’ils disposent des meilleurs moyens techniques en ce domaine. » Si Joseph Kony est depuis 2005 sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et s’il maîtrise particulièrement bien le terrain, la volonté d’en finir semble, selon certains commentateurs, longtemps avoir manqué au président ougandais Yoweri Museveni, le rebelle acholi lui servant souvent de faire-valoir. Les temps changent : les débuts de l’exploitation pétrolière dans le lac Albert nécessitent sans doute de mieux sécuriser la zone transfrontalière.
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