Délocalisations françaises : l’Afrique avant la Chine

Entre 2009 et 2011, 4,2% des sociétés françaises ont délocalisé au moins une activité, selon un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publié mercredi 12 juin. Elles se sont d’abord tournées vers l’Union européenne (UE) puis vers l’Afrique.

En Afrique, les sociétés françaises délocalisent surtout des centres d’appels. © DR

En Afrique, les sociétés françaises délocalisent surtout des centres d’appels. © DR

Publié le 12 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

L’Afrique, nouvel Eldorado pour les délocalisations de sociétés françaises ? Une étude de l’Insee, publiée mercredi 12 juin, révèle qu’entre 2009 et 2011, 4,2% des sociétés marchandes non-financières de 50 salariés implantées en France, ont délocalisé des activités. Si une majorité des entreprises (55%) l’a fait vers l’Union Européenne (UE), l’Afrique arrive en deuxième position avec 24% des délocalisations.

Des avantages multiples

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Alors que pour les délocalisations vers l’UE, les sociétés ont d’abord cherché une réduction des coûts de production autres que les salaires, les délocalisations vers l’Afrique sont principalement motivées par la recherche de salaires bas pour des activités intensives en main-d’œuvre. Ainsi, les délocalisations d’activités support vers l’Afrique concernent essentiellement le marketing, les services de commercialisation, les services après-vente et les centres d’appels.

Par ailleurs, la proximité géographique entre l’Afrique et la France ainsi que l’usage du français dans certains pays est un argument de plus expliquant l’intérêt de ce continent pour les délocalisations des sociétés françaises. Ainsi, des groupes tels qu’AXA, Capgemini et BNP Paribas n’hésitent pas à délocaliser une partie de leurs centres d’appels et de leurs services administratifs.

La Chine et l’Inde en 3eme position

La Chine (18%) et l’Inde (18%) arrivent en troisième position ex-æquo dans les destinations choisies par les entreprises françaises pour délocaliser. Souvent motivées par l’accès à des coûts bas, salariaux ou non, et à des marchés porteurs, elles compensent également leur éloignement et un environnement des affaires parfois moins attrayant par leurs atouts en matière de tissu industriel.

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Une limite aux délocalisations en Afrique

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D’après l’enquête réalisée par l’Insee, l’incertitude sur la qualité des biens et services produits est le problème majeur pour les sociétés ayant délocalisé en Chine, en Inde ou en Afrique. Le besoin de proximité avec les clients actuels est également mentionné comme un obstacle très important lors des délocalisations vers l’Afrique et la Chine. Enfin, les arguments avancés allant à l’encontre des délocalisations en Afrique sont les barrières juridiques ou administratives, l’insuffisance de management et de savoir-faire, et l’instabilité politique et économique de la zone.

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