Maroc : MSCI rétrograde Casablanca

Faute d’une liquidité suffisante, la Bourse de Casablanca ne sera plus réprésentée dans l’indice phare des marchés émergents à partit de novembre prochain. Un coup dur pour Maroc Telecom mais pas forcèment pour les autres valeurs cotées marocaines.

MSCI souligne que la liquidité sur la Bourse de Casablanca est trop faible pour conserver un statut de marchés émergents. © AFP

MSCI souligne que la liquidité sur la Bourse de Casablanca est trop faible pour conserver un statut de marchés émergents. © AFP

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 12 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Le fournisseur d’indices MSCI a annoncé le 11 juin dans la soirée sa décision de sortir le Maroc de son indice « marchés émergents » (MSCI Emerging Markets) pour le reclasser dans un autre indice, consacré aux marchés frontières (MSCI Frontier Markets). Ce reclassement prendra effet en novembre 2013. La nouvelle n’a pris personne par surprise : MSCI avait annoncé dès 2012 étudier une requalification de la Bourse de Casablanca. « L’indice MSCI Maroc n’a pas réussi les critères de liquidité des marchés émergents depuis plusieurs années et cette tendance à la baisse de la liquidité n’a montré aucun signe de retournement », explique MSCI dans un communiqué pour justifier sa décision. « La liquidité à Casablanca a chuté de 60 à 70% au cours des trois derniers mois, soulignait récemment Youssef Lahlou, analyste pour Silk Invest.

MSCI ajoute que « les réactions des investisseurs institutionnels internationaux soulignent que l’indice MSCI Maroc est actuellement plus en ligne avec la taille et les besoins de liquidité des marchés frontières et que le reclassement entraînerait un indice plus représentatif. » Avec l’Afrique du Sud et l’Egypte, le Maroc était jusqu’à aujourd’hui le seul pays africain inclus dans l’indice MSCI des marchés émergents (MSCI Emerging Markets) mais avec un poids très faible et seulement trois valeurs, dont Maroc Telecom.

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10 valeurs au lieu de trois

C’est d’ailleurs pour ce titre ainsi que pour Attijariwafa Bank et Addoha que la sanction risque d’être la plus sévère. Les indices boursiers servent de référence aux grands investisseurs internationaux et selon le Wall Street Journal, 1400 milliards de dollars seraient indexés sur le MSCI Emerging Markets. L’indice des marchés frontières est moins suivi. Mais la nouvelle n’est pas forcèment mauvaise pour l’ensemble de la place boursière marocaine. Les marchés frontières (parmi lesquels les Bourses du Qatar, du Koweit, d’Arabie Saoudite, du Nigeria, des Emirats Arabes Unis ou encore du Kenya) sont en effet de plus en plus à la mode. La visibilité de la Place marocaine pourrait en être accentuée. Le reclassement du Maroc dans cet indice devait également provoquer un élargissement des titres marocains inclus dans MSCI Maroc. Selon une note d’analyse de la division boursière du Groupe Banque Populaire (Maroc), l’indice pourrait inclure désormais dix valeurs cotées au lieu de trois. Les nouveaux entrants seraient la Banque centrale populaire, BMCE, le Crédit immobilier et hôtelier, Alliances, la Compagnie générale immobilière et Managem, selon la même source.

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