Algérie : que les gros salaires lèvent le doigt !
La réunion tripartite entre le gouvernement algérien, le patronat et le syndicat UGTA était l’évènement attendu de la rentrée. Elle a donné lieu à un déballage d’informations sur les salaires des hommes politiques du pays.
Serait-ce un effet indirect du Printemps arabe ? Réunie les 29 et 30 septembre à Alger, la quinzième tripartite – entre le gouvernement, le patronat et le syndicat UGTA – a tenu ses promesses. Annoncée comme l’événement de la rentrée en Algérie, elle a donné lieu, les jours précédents, à un grand déballage sur les salaires des hommes politiques. Un pavé dans la mare destiné à faire pression sur l’État et les patrons pour qu’ils augmentent le salaire national minimum garanti (SNMG). Pari réussi, puisque Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, a confirmé le 30 septembre qu’il passerait de 15 000 dinars algériens (150 euros) à 18 000 dinars à partir du 1er janvier 2012.
54 fois le SNMG
Selon des fuites du ministère des Finances relayées par le quotidien El Watan, Ahmed Ouyahia et le président, Abdelaziz Bouteflika, perçoivent respectivement 500 000 et 800 000 dinars nets mensuels (5 000 et 8 000 euros), soit 34 fois et 54 fois le SNMG actuel. Le président de l’Assemblée populaire nationale touche, lui, 600 000 dinars par mois et un secrétaire d’État, 270 000 dinars. Des rémunérations qui sont assorties d’avantages non négligeables, comme la gratuité du logement ou les voitures de fonction.
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