Madagascar : Rajoelina, Ravalomanana et les élections
La signature récente de la feuille de route de la SADC au sujet de la crise malgache ne permet pas une normalisation rapide. Explications.
La feuille de route sur Madagascar élaborée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) enfin signée, le 17 septembre, par dix des onze entités politiques malgaches (dont celle de Marc Ravalomanana), deux questions restent en suspens. D’abord, la tenue des élections, seul moyen de sortir définitivement d’une crise qui dure depuis mars 2009. Elles ne pourront finalement pas se tenir avant… sept mois, en mai 2012. Une disposition du code électoral adoptée pendant la transition interdit en effet d’organiser un scrutin pendant la saison des pluies (de fin novembre à fin avril).
Ensuite, le cas de Marc Ravalomanana. La feuille de route prévoit le retour « sans condition » de tous les exilés politiques, mais une annexe précise que cela n’implique nullement une « exonération de poursuites judiciaires », a fortiori dans le cas de crimes de sang (Ravalomanana a été condamné pour la tuerie du 8 février 2009, qui fit près de quarante morts). Prendra-t-il malgré tout le risque de rentrer à Madagascar, comme il l’a annoncé ? « Impossible, répond Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de transition (HAT) et ennemi juré de son prédécesseur. Il a fui alors qu’il disposait encore d’hommes et de moyens pour tenir. Il sait désormais qu’il sera mis sous les verrous dès qu’il posera le pied sur le sol malgache. Il n’est pas fou. » Le feuilleton est donc loin d’être terminé.
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