Tunisie : un troisième fonds maghrébin pour Tuninvest-Africinvest
Le capital-investisseur tunisien Tuninvest clôt le premier tour de son nouveau fonds maghrébin.
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Le contexte économique international difficile n’aura pas réellement freiné Tuninvest-Africinvest. Le capital-investisseur tunisien, qui gère plus de 500 millions d’euros, vient de réaliser le premier closing de son troisième fonds maghrébin, baptisé Maghreb Private Equity Fund III (MPEF III), avec 96 millions d’euros collectés, pour un objectif final de 150 millions. Pour ce premier tour, Tuninvest-Africinvest a convaincu des « fidèles », déjà présents dans ses précédents fonds, maghrébins ou panafricains.
La Banque africaine de développement (BAD) se pose comme le principal souscripteur, avec 20 millions d’euros. Le solde provient d’autres agences de développement, comme le néerlandais FMO, le français Proparco, le belge BIO, l’allemand DEG ou la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale). Le défi, désormais, est d’attirer des fonds de fonds, des fonds souverains ou des grandes familles.
Séduire le privé
« Tuninvest n’a pas eu de mal à convaincre les “anciens”, notamment parce que ses équipes affichent de belles performances sur les fonds précédents, explique l’un de ces souscripteurs. Mais il est plus compliqué de séduire des privés. Tout d’abord parce que, aujourd’hui, ceux-ci regardent plutôt vers l’Afrique subsaharienne, mais aussi parce que l’incertitude politique au nord du continent inquiète. » En attendant, MPEF III a débuté sa recherche d’investissements potentiels. Le fonds misera dans des sociétés marocaines, tunisiennes, algériennes et, plus marginalement, égyptiennes. Et dans tous les secteurs.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie
- RDC : des minerais de sang aux minerais de paix
- Présidence de la BAD : Bassirou Diomaye Faye, arbitre des ambitions sénégalaises
- Pourquoi Alassane Ouattara a limogé Adama Coulibaly, patron du Conseil du coton et de l’anacarde
- La question nationale au cœur de l’économie gabonaise
- Énergie, aérien, pétrole… Qui a le plus à perdre de la « rupture » de Bassirou Diomaye Faye ?