Iran : le scandale des corans « made in China »

En provenance de Chine, des contrefaçons mal traduites du Coran inondent les librairies d’Iran. Un sacrilège pour cette théocratie.

Une faute d’orthographe ou d’accent peut changer le sens d’une phrase. © AFP

Une faute d’orthographe ou d’accent peut changer le sens d’une phrase. © AFP

Publié le 16 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

La Chine se veut l’atelier du monde. Un atelier bien imparfait, comme nombre de consommateurs ont pu s’en rendre compte à leurs dépens. Le dernier exemple vient d’Iran, où les librairies sont inondées de corans imprimés en Chine et… truffés d’erreurs typographiques !

Des fautes d’orthographe ou d’accent qui changent parfois le sens d’un mot ou d’une phrase en arabe. Ces problèmes d’impression ont obligé le ministère iranien de la Culture et des Cultes islamiques à retirer ces exemplaires du marché. « C’est une lourde tâche, qui prend beaucoup de temps », soupire Ahmad Haji Sharif, l’un des responsables de l’organisation Dar al-Koran, qui accorde les autorisations nécessaires pour l’impression du livre sacré. Une tâche d’autant plus lourde que la plupart de ces ouvrages sont des contrefaçons entrées illégalement dans le pays. « Des éditeurs peu scrupuleux ont été tentés par les bas coûts de l’impression en Chine », précise Sharif. Certes, concède-t-il, faire imprimer le Coran en Iran revient plus cher, mais alors « on peut être sûr que le texte a été validé par les autorités compétentes ».

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Dans cette théocratie, la bonne transcription du livre saint est une question primordiale. Le Coran y est enseigné dans les écoles et les universités, où les élèves doivent pouvoir réciter de mémoire les versets pour réussir les épreuves obligatoires. D’où la nécessité de s’assurer de la qualité des textes en ­circulation…

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