Tunisie : Saïda el-Akremi, l’avocate redoutable

Avocate et membre d’Ennahdha.

« Nous devons surmonter cette transition ». © ONS ABID pour J.A.

« Nous devons surmonter cette transition ». © ONS ABID pour J.A.

Publié le 7 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

Elle aurait pu n’être que l’épouse de Noureddine Bhiri, membre du bureau exécutif du parti islamiste Ennahdha. Mais elle a su se forger un nom et la réputation d’être l’une des avocates les plus redoutables du barreau de Tunis. Cette femme affable et débonnaire est d’une sincérité déconcertante tout en étant pointilleuse quant à ses responsabilités au sein de l’ordre des avocats. Persécutée, avec son mari, par le régime Ben Ali, elle a usé de tous ses droits afin de continuer à exercer. « Quand les brimades allaient jusqu’à m’empêcher de travailler, j’ai menacé d’établir mon bureau dans la rue », dit-elle avec un petit rire.

Aujourd’hui, elle rejette les rumeurs et les sujets polémiques, vains et inutiles selon elle, comme l’éventuelle restauration de la polygamie ou le retrait des femmes de la vie professionnelle. « Si c’était le cas, je serais la première à ne pas être où je suis ! assure-t-elle. On ne peut nier le rôle de la femme en général et plus particulièrement lors de la révolution. Nous avons tenu, en tant que parti, à ce que le principe de la parité figure dans le code électoral.

la suite après cette publicité

Et rien n’empêche qu’il soit inscrit – ainsi que les droits de la femme – dans la future Constitution. » Préoccupée par la situation des jeunes, elle s’est beaucoup impliquée dans la formation des avocats frais émoulus et se veut optimiste quant à l’avenir. Pour que les choses se mettent en place, estime-t-elle, il faut du temps et de l’abnégation : « Nous devons surmonter cette transition en remettant à plat nos institutions pour entamer les réformes démocratiques. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires