Tunisie : Faouzia Charfi, l’union fait la force
Militante des droits de l’Homme.
Élégante et attentive, Faouzia Charfi impressionne par sa fermeté et sa douceur contenues. On ne l’imaginait pas sortant de sa retraite de physicienne pour devenir une figure très écoutée de la révolution. L’ancienne directrice de l’Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques a répondu présent à l’appel de la démocratie en occupant le poste de secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique tout de suite après la révolution.
Fonction qu’elle quittera rapidement – en mars 2011 – pour s’engager en tant que membre de la société civile dans le combat pour les libertés, dans la lignée de Mohamed Charfi, son époux, grand militant des droits de l’homme, aujourd’hui disparu. « Il est essentiel pour notre pays que la peur ne paralyse pas la parole libérée depuis le 14 janvier, prévient-elle. J’aimerais que l’on sorte de cet enfermement dans lequel nous sommes ! Nous avons à débattre de tant de problèmes : l’éducation, l’enseignement supérieur, les filières proposées à nos jeunes, la recherche, les problèmes du chômage… Mais pour que ces questions puissent être débattues, il nous faut une Tunisie de la liberté. »
"Définir la Tunisie de demain"
Convaincue que l’union fait la force, elle est à l’origine, aux côtés de Saadeddine Zmerli, Sami Ben Sassi et Riadh Ben Fadhel, de la mise en place d’un front démocratique, Lem Echaml, qui regroupe tous ceux qui partagent des valeurs de modernité. « Nous devons aller tous ensemble aux élections, insiste-t-elle. Elles sont importantes et ce qui va s’ensuivre l’est tout autant. Il s’agit de définir ce que va être la Tunisie de demain. Or nous devons avoir une Constitution qui nous ressemble, tant sur le plan des libertés que sur celui du respect de l’autre. »
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