Pakistan : et le gagnant est… le Coran
Un présentateur arborant une longue barbe, quinze questions sur le Coran et un voyage à La Mecque en récompense… Tels sont les ingrédients du succès télévisé de l’été au Pakistan.
2011, un ramadan sous le signe de la révolution
Le « Qui veut gagner des millions ? » local – appelé « Alif Laam Meem », trois lettres de l’alphabet arabe qui introduisent des sourates du livre sacré de l’islam – suscite un véritable engouement, notamment chez les jeunes et les femmes.
Diffusée depuis le début du ramadan sur la chaîne Geo TV, l’émission captive entre 30 et 40 millions de téléspectateurs par soirée, soit un Pakistanais sur cinq. Son but ? Mettre à l’épreuve les connaissances des participants sur la première religion du pays.
Tous les soirs à 19 h 30, Junaid Jamshed, un ex-chanteur populaire jadis imberbe et « qui a redécouvert l’islam il y a peu », accueille un nouveau candidat sur le plateau.
Là, tout a une connotation religieuse : la musique du générique s’apparente à un appel à la prière, les bonnes réponses soulèvent dans le public des « Allah Akbar ! Dieu te félicite mon frère »… En cas de victoire – difficile à obtenir –, l’heureux élu remporte un pèlerinage à La Mecque avec la personne de son choix assorti d’un appartement et de 2,8 millions de roupies (22 300 euros).
De quoi allécher les candidats les plus timorés. Les premières semaines, ils étaient entre 30 000 et 40 000 à appeler la chaîne afin de pouvoir à leur tour se prêter au jeu.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
2011, un ramadan sous le signe de la révolution
Les plus lus
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- De Yaoundé à l’Extrême-Nord : voyage sur les routes de l’impossible
- En Guinée, Mamadi Doumbouya élevé au grade de général d’armée
- Au Kenya, l’entourage très soudé de William Ruto