Congo : Premier partenariat public-privé dans l’écotourisme
La protection sera allégée sur huit zones du Parc national d’Odzala-Kokoua et du sanctuaire de Lossi pour favoriser l’accueil de visiteurs.
Enfin une nouvelle qui pourrait donner un coup de pouce à l’essor de l’écotourisme au Congo. Après la signature, fin avril, d’une convention d’une durée de vingt-cinq ans avec le ministère du Développement durable, de l’Économie forestière et de l’Environnement, la société américaine Congo Conservation Company a conclu, le 29 juillet, un accord relatif au Parc national d’Odzala-Kokoua (Pnok) et à sa périphérie avec le ministère du Tourisme et des Loisirs. Objectif : la mise en valeur de concessions d’exploitation écotouristique et de gestion cynégétique situées dans les zones d’écodéveloppement du Pnok (plus de 1,35 million d’ha) et du sanctuaire de Lossi (35 000 ha).
À cheval sur les départements de la Sangha et de la Cuvette-Ouest (nord-ouest du pays), le Pnok, créé en 1935 puis transformé en parc national, est réputé pour sa biodiversité, la plus riche du pays. Il est accessible par la route et par avion. Le sanctuaire de Lossi, dans la Cuvette-Ouest, est connu, lui, pour sa population de gorilles de plaine.
Dans le cadre de l’accord, Congo Conservation Company investira à hauteur de 2,5 millions d’euros pour le développement et l’exploitation commerciale des infrastructures de tourisme et d’écotourisme. La nature, la quantité et la qualité des ouvrages à réaliser seront déterminées d’un commun accord par les trois principaux partenaires concernés : le ministère du Développement durable, de l’Économie forestière et de l’Environnement, celui du Tourisme et des Loisirs, et Congo Conservation Company. Cette dernière s’est engagée à respecter la loi forestière, à préserver l’environnement et à investir 5 % de son chiffre d’affaires dans un fonds destiné au développement des populations locales.
Congo Conservation Company disposera de cinq ans pour entreprendre la construction d’infrastructures touristiques jusqu’à la phase d’exploitation commerciale. Huit sites seront mis en valeur en marge de la protection intégrale. Un plan d’action a en effet été adopté, qui définit des zones de protection intégrale (60 % de la superficie du Pnok), des zones d’écodéveloppement (40 %), et précise les conditions d’exercice d’activités à caractère économique et commercial, dont l’écotourisme.
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