Afrique de l’Ouest : Alstom à l’offensive

Le géant français Alstom tente de renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest. Ses premières cibles : la Côte d’Ivoire et la Guinée.

Alstom veut relancer le programme d’extension de la centrale d’Azito. © Issouf Sanogo/AFP

Alstom veut relancer le programme d’extension de la centrale d’Azito. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 18 août 2011 Lecture : 2 minutes.

Ces trois derniers mois, le français Alstom, leader mondial des équipements énergétiques, passe à l’offensive en Afrique de l’Ouest. Sa présence permanente dans la zone se limite pour l’heure à une filiale au Nigeria, où il a remporté en 2010 un contrat de 40 millions d’euros pour une turbine à gaz (centrale électrique de Port Harcourt). Il est également actif sur le chantier du barrage hydroélectrique de Bui, au Ghana.

Mais l’objectif est aujourd’hui de réveiller les gros projets encore en sommeil et de renforcer sa présence face à la concurrence chinoise. Pascal Drouhaud, directeur adjoint chargé de l’Afrique subsaharienne, et Stéphane Charrieau, directeur énergie en charge de l’Afrique de l’Ouest, ont ainsi sillonné plusieurs pays de la sous-région début juillet.

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Lobbyisme

Présent en Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies, notamment pour la maintenance de centrales, Alstom s’active auprès des autorités de Côte d’Ivoire pour relancer les projets d’extension de la centrale thermique d’Azito et de la Compagnie ivoirienne de production d’électricité. Pour ce faire, le groupe s’appuie notamment sur le Franco-Ivoirien Roger Abinader, son lobbyiste local, qui multiplie les contacts avec le régime d’Alassane Ouattara.

Aujourd’hui, la priorité du groupe est la transformation de la centrale d’Azito en cycle combiné (une turbine à vapeur est ajoutée aux turbines à gaz, permettant la récupération des gaz de combustion), ce qui nécessitera un investissement de 180 millions d’euros. « Cela permettra de produire plus d’électricité sans augmenter la consommation de gaz. La capacité passera de 290 à 435 mégawatts », explique Pascal Drouhaud. De plus, Alstom ne perd pas de vue le projet de construction du barrage de Soubré, estimée à 300 millions d’euros.

Le groupe a aussi mis le cap sur la Guinée, où il entretient depuis des années la centrale des grandes chutes de la Basse-Guinée. En février, il a répondu à un appel d’offres pour la maintenance et la réhabilitation de celles de Samou et Garafiri. « En Guinée comme partout en Afrique, notre stratégie est axée sur la réhabilitation et la rénovation des centrales désaffectées », précise Pascal Drouhaud. Enfin, l’autre grand volet de la vision d’Alstom est la mise en place d’un système d’interconnexion de tout le parc de production énergétique d’Afrique de l’Ouest. Ambitieux, à l’image de son offensive. 

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