Liberia : Ellen Johnson-Sirleaf, sa méthode et ses soutiens

« Accessible » mais « très exigeante », la chef de l’État Ellen Johnson-Sirleaf s’appuie sur un petit cercle de proches pour diriger le Liberia. Mais cette franc-maçonne peut aussi compter sur ses réseaux, dans le pays et à l’étranger.

Hilary Clinton est l’un des plus solides soutiens de la présidente. © Tim Sloan/AFP

Hilary Clinton est l’un des plus solides soutiens de la présidente. © Tim Sloan/AFP

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 20 août 2011 Lecture : 2 minutes.

Liberia : chronique d’un retour annoncé
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« La présidente est toujours accessible. Elle aime qu’on la sollicite et préfère qu’on lui dise les choses franchement, plutôt que de s’apercevoir des problèmes a posteriori », prévient Florence Chenoweth, ministre de l’Agriculture, vieille complice d’Ellen Johnson-Sirleaf, rescapée comme elle du coup d’État mené par Samuel Doe en 1980. « Elle est très exigeante. Gestionnaire de formation, elle compare constamment les réalisations avec les objectifs que nous nous sommes fixés, sans pour autant laisser ses collaborateurs seuls dans la tempête en cas de soucis », ajoute-t-elle.

État-major

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Le premier cercle d’Ellen Johnson-Sirleaf est constitué de quatre personnages clés en qui elle a toute confiance et qui se partagent les grands sujets. Son vice-président, Joseph Boakai, originaire du comté de Lofa, le nord rural du pays, s’implique dans les questions de développement agricole et de décentralisation. Sa ministre du Plan, Amara Kanneh, veille à la cohérence de l’ensemble des programmes de l’État et joue un rôle crucial dans les projets d’infrastructures, prioritaires pour la présidente. Le ministre chargé des Affaires présidentielles, Edward McClain, psychologue formé en France et peu connu du grand public, conseille la présidente pour sa communication. Enfin, la ministre de la Justice, Christiana Tah, avec laquelle elle partage des convictions féministes, a l’oreille de la dame de fer pour la lutte contre la corruption et le processus de réconciliation.

Les élections approchant, la présidente voit régulièrement les cadres du Parti de l’Unité (UP), dont son président, Varney Sherman, diplômé – comme elle – de Harvard, ainsi que son nouveau directeur de campagne, le président du Sénat, Cletus Segbe Wotorson.

Ellen, franc-maçonne, peut également compter sur l’appui discret mais efficace des loges, tant au Liberia, où elles sont très puissantes, qu’aux États-Unis.

À l’étranger, « Old Ma » est proche de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, qui a estimé, lors d’une visite à Monrovia en août 2009, que la politique menée par Ellen Johnson-Sirleaf était « un modèle de transition réussie ». Elle a réitéré son soutien appuyé à la présidente libérienne lorsque cette dernière s’est rendue à Washington, fin juin.

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Ellen Johnson-Sirleaf peut aussi compter sur le réseau de l’entrepreneur africain-américain Robert Johnson, fondateur du groupe Black Entertainment Television, qui a récemment investi à Monrovia.

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