Burkina Faso : Barthélemy Kéré, la nouvelle tête de la Ceni
Barthélemy Kéré a été choisi pour diriger l’instance chargée d’organiser les élections. Premier objectif : organiser les législatives et municipales en mai 2012.
Le 1er août, au ministère de l’Administration territoriale du Burkina Faso, l’élection du nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’est faite en un tournemain. Normal : sur les cinq prétendants, quatre se sont désistés et quatorze bulletins de vote sur quinze étaient en faveur de Barthélemy Kéré. Opposition, camp présidentiel et société civile se sont accordés – ce n’est pas courant – sur cet avocat de 53 ans auquel ses connaissances en droit ont valu de beaux succès dans les prétoires et un poste de bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina (2003-2006).
Catholique pratiquant, Barthélemy Kéré représentait le clergé burkinabè dans le précédent bureau de la Ceni. Sa personnalité est aux antipodes de celle de feu Moussa Michel Tapsoba. L’ex-président de la Ceni, décédé le 14 juillet, entretenait des relations tendues avec l’ensemble de la classe politique, ce qui avait conduit à son éviction avant terme par un vote de l’Assemblée nationale, début juillet.
Kéré a du pain sur la planche. Il lui faut organiser les législatives et les municipales en mai 2012 – des élections couplées, une première au Burkina. Il devra aussi trouver un compromis sur la liste électorale. La Commission des réformes, qui s’est réunie en juillet, préconise de l’utiliser telle quelle, tandis que l’opposition veut obtenir sa révision.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Origines algériennes de Jordan Bardella : enquête sur un tabou
- Après l’Algérie, le Maroc : nouvelles révélations sur les liens de Jordan Bardella avec le Maghreb
- Damiba à Ibrahim Traoré : « Je ne peux pas garder le silence face aux exactions contre les civils »
- Au Burkina Faso, la fuite en avant répressive d’Ibrahim Traoré
- Maroc : mort de la princesse Lalla Latifa, mère de Mohammed VI