RDC : Caucus africain, quand les grands argentiers du continent parlent développement

Du 3 au 4 août, l’instance informelle qui rassemble les ministres des Finances et la plupart des gouverneurs des banques centrales d’Afrique s’est réunie à Kinshasa, la capitale de la RDC. Principale question abordée : celle du développement de l’Afrique subsaharienne.

Les pays africains veulent renforcer leur résistance aux risques agricoles. © Emmanuel Daou Bakary, pour J.A.

Les pays africains veulent renforcer leur résistance aux risques agricoles. © Emmanuel Daou Bakary, pour J.A.

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 10 août 2011 Lecture : 2 minutes.

Riche en ressources hydrauliques, l’Afrique subsaharienne n’est pas, en revanche, la mieux lotie en matière de production énergétique. Le déficit permanent de ce secteur constitue même un frein au développement. Cette question a été abordée par la trentaine de ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du continent venus assister au Caucus africain dans la capitale de RDC, les 3 et 4 août.

Afin de résoudre cet épineux problème, les participants ont sollicité de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) un apport financier supplémentaire pour la réalisation de quatre grands chantiers. Il s’agit, pour l’Afrique australe, des barrages Inga III et Grand Inga, en RD Congo ; pour l’Afrique centrale, de l’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar, au Cameroun ; pour la partie occidentale du continent, des projets de Souapiti et Kaleta, en Guinée ; enfin, pour l’Afrique de l’Est, du projet géothermique de la vallée du Rift, au Kenya.

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 Optimiste

La problématique du développement agricole a également attiré l’attention des responsables africains. Ils se sont dits déterminés à prendre d’urgence des mesures à court et à long terme visant à « renforcer la résistance aux risques agricoles et à améliorer la productivité en raison de leurs effets multiplicateurs en faveur de la croissance et de la réduction de la pauvreté ». Agapito Mendes Dias, originaire de São Tomé e Príncipe et administrateur à la Banque mondiale, se veut résolument optimiste : « Les pays africains sont une priorité pour la Banque dans sa lutte contre la pauvreté, note-t-il. Même si ses moyens sont limités, elle s’emploiera à trouver des financements privés ou publics afin d’aider ces pays à réaliser leurs projets de développement. »

S’agissant de leur présence au sein des institutions financières internationales, les membres du Caucus estiment qu’avec seulement trois administrateurs à la Banque mondiale et deux au FMI ils sont sous-représentés. Ils se sont donc engagés à tout mettre en œuvre pour obtenir un troisième siège au FMI, afin de mieux faire entendre leur voix.

Pour Matata Ponyo Mapon, ministre congolais des Finances et président du Groupe des gouverneurs africains au FMI et à la Banque mondiale, la rencontre de Kinshasa a été l’occasion de faire évoluer le contenu du Caucus. « La grande nouveauté c’est que, plutôt que de nous limiter à commenter des mémorandums, nous avons débattu des questions de développement. Au cours des deux années de mon mandat, je ferai en sorte que le Caucus ne soit plus un lieu où les décisions prises restent en suspens. Nous avons mis en place des comités de suivi en vue d’atteindre, sinon 100 % de nos objectifs, du moins la moitié d’entre eux », a-t-il conclu. 

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Tshitenge Lubabu M. K., envoyé spécial à Kinshasa

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